Pour souligner le 10e anniversaire de la Fédération d’Aikibudo du Québec (FAQ), les organisateurs ont décidé d’inviter deux kodansha qui se sont investis tout au long de son évolution.
C’est ainsi que maître Daniel Dubreuil, 6e dan, et maître André Tellier, 6e dan, ont fait le voyage pour partager leurs connaissances avec nous.
Les festivités ont débuté vendredi 25 mai au camp Cammac à Harrington dans la région de Lachute, où plus d’une quarantaine de pratiquants se sont donnés rendez-vous. Maître Tellier a ouvert le bal avec un exercice de fond où le stagiaire est invité à travailler centré par rapport à son axe pour monopoliser la puissance de ses hanches. Quelques wa no seishin sont proposés pour mieux ressentir le travail. Le but recherché : un travail plus souple, moins en force, et plus en recherche de sensations.
Maître Dubreuil prend la relève samedi matin. Un travail sur la précision des frappes et le réalisme dans l’attaque est proposé à partir de tsuki uchi no kata. Il poursuit avec une série d’exercices de projection culminant sur un uchi mata qui donne beaucoup de fil à retordre même aux ceintures plus avancées. Pour les kyu, maître Dubreuil choisit de travailler sur les techniques associées au kihon nage waza.
Maître Tellier enchaîne en proposant des exercices pour favoriser une plus grande fluidité dans l’application des techniques. Il met l’accent sur la notion de canalisation et l’importance de se trouver centré par rapport à son partenaire. Satisfait du travail des stagiaires, il propose différentes applications pour aboutir au placement de kesa gake sutemi.
« Celui qui sait d’où il vient est en mesure de savoir où il doit aller! »
Après l’entraînement, nous sommes conviés à un repas thaïlandais suivi d’une présentation historique de l’Aikibudo par maître Tellier. Maître Dubreuil a puisé dans ses archives personnelles des photos et des vidéos où nous pouvons voir à l’oeuvre maître Floquet au tout début de sa recherche sur l’Aikibudo tel que nous le connaissons aujourd’hui. Pour conclure cette soirée, une plaque est remise aux deux directeurs du stage afin de souligner l’apport majeur qu’ils ont insufflé à notre mouvement et permettre ainsi à la FAQ de poursuivre sa mission liée au développement de l’Aikibudo au Québec.
Maître Dubreuil est chargé du dernier cours. L’entraînement reprend sur la précision des gestes, la fluidité des mouvements, ainsi que la recherche du placement du déséquilibre. Te no michi biki (la main qui guide le mouvement), voilà l’essence du travail! Nous comprenons que la technique n’est que l’expression de la finalité du mouvement, qui prend naissance au moment de l’attaque, se poursuit par la mise en déséquilibre du partenaire, et se termine par une projection ou un contrôle selon l’approche choisie.
La fin du stage permet de mesurer l’impact qu’a l’Aikibudofest sur les pratiquants. Les gens ne sont pas pressés de repartir; au contraire, ils trouvent quelques raisons pour rester plus longtemps. On réalise qu’après trois jours d’entraînement, toutes les sensations vécues devront être lentement décantées pour pouvoir en assimiler toute la portée. On entend certains se donner rendez-vous pour l’an prochain. L’Aikibudofest est une fête de l’Aikibudo, mais aussi une célébration des notions de partage et de rapprochement.
C’est ainsi qu’une nouvelle saison se termine avec l’Aikibudofest 2012 et nous tenons à remercier tous les pratiquants pour leur implication au sein de notre mouvement. Nous vous souhaitons un bon été et vous donnons rendez-vous en septembre prochain pour la reprise des activités.